Il s’est passé énormément de choses dans ce début de saison en Europe mais si l’on doit sortir une équipe de ces deux premiers mois, c’est évidemment le Napoli. Focus sur ce début presque-parfait.
Une équipe qui s’est renforcée ?
Quand nous voyons les départs du Napoli lors du mercato estival, jamais à un seul moment nous nous sommes dits que les Gli Azzurri allaient faire ce qui est peut-être le meilleur début de saison de leur histoire. Quatre joueurs importants du collectif ont quitté Naples l’été dernier : Dries Mertens (parti libre pour Galatasaray), Lorenzo Insigne (parti libre pour Toronto), Fabian Ruiz (parti au PSG pour 23 millions d’euros) et enfin Kalidou Koulibaly (parti à Chelsea pour 38 millions d’euros). Comment penser que l’équipe puisse se relever aussi vite en ayant perdu son meilleur défenseur, peut-être son meilleur milieu, son ailier gauche capitaine et capable de toujours faire des différences et le meilleur buteur de son histoire avec 148 réalisations ? Pourtant, c’est bien le cas. Chaque départ a été pallié. Malgré l’arrivée avortée de Keylor Navas en raison de mésententes sur le salaire, c’est un ancien gardien du Paris Saint-Germain expérimenté qui remplace David Ospina en tant que doublure d’Alex Meret : Salvatore Sirigu (parti libre du Genoa). Kim Min-Jae, défenseur sud-coréen de Fenerbahce, est acheté 18 millions et a la lourde tâche de remplacer le défenseur sénégalais. Chose qu’il fait à merveille pour le moment. Mathias Olivera, latéral gauche uruguayen, arrive en provenance de Getafe pour 11 millions pour concurrencer l’expérimenté Mario Rui (31 ans et là au club depuis cinq ans). Au milieu de terrain, Tanguy Ndombélé est prêté par Tottenham et fait souvent office pour le moment de doublure d’André Zambo Anguissa . Que dire du début de saison du box to box camerounais que nous ne reconnaissons plus ? Trois buts et deux passes décisives en treize matchs ! C’est déjà mieux que la saison dernière ! Côté attaque, nous recensons deux arrivées en prêt : Giacomo Raspadori (en provenance de Sassuolo) et Giovanni Simeone (fils de Diego Simeone, en provenance de l’Hellas Verone). Deux attaquants au profil très différent. D’un côté, Raspadori : jeune pépite italienne polyvalente (22 ans), petit, agile, technique, à l’aise des deux pieds. D’un autre, Simeone : plus expérimenté, finisseur clinique, qui a conservé cette hargne transmise par son père et qui correspond parfaitement à la grinta napolitaine. Enfin, comment ne pas parler du crack, de la pépite, de la star de ce début de saison en Europe ? Khvicha Kvaratskhelia. Que certains appellent déjà « Kvaradona ». Jeune joueur géorgien de 21 ans arrivé en provenance du Dinamo Batoumi pour 10 millions d’euros. Rapide, technique, agile, à l’aise des deux pieds, très bon finisseur. 10 buts en 19 sélections avec l’équipe nationale. Déjà 7 buts avec Naples en 13 matchs ! Que dire de plus à part que l’Europe est émerveillée et que la France peut se mordre les doigts ? En effet, Willy Sagnol, sélectionneur de la Géorgie, avait suggéré à certains clubs de Ligue 1 de le recruter mais tous avaient refusé : « J’en avais parlé à des clubs français. Il n’y en a qu’un qui s’est vraiment intéressé à lui mais son directeur sportif est parti en plein mercato. D’autres dirigeants m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas prendre le risque de recruter un Géorgien ou que ce n’était pas assez ambitieux pour leurs supporters. Un club m’a même suggéré qu’il faudrait peut-être essayer de le « sud-américaniser » ! Financièrement, « Kvara » était abordable pour tous les clubs de L1. Là, il n’y a plus que le PSG qui peut se le payer. »
Qui peut les stopper ?
Les Napolitains n’ont pas perdu depuis le 24 avril dernier. Cette saison c’est sept victoires et deux matchs nuls en Serie A et en Ligue des Champions c’est un carton plein : quatre victoires en autant de matchs joués. Au total, en treize matchs, les Gli Azzuri ont marqué 39 fois (moyenne de trois buts par match) pour 11 buts encaissés (environ 0,85 par match). Une série impressionnante avec des adversaires coriaces comme la Lazio, l’AC Milan, Liverpool ou encore l’Ajax. S’ils continuent comme ça, il n’y aucune raison qu’ils ne remportent pas le Scudetto et qu’ils ne rivalisent pas avec les plus grands d’Europe. Les voilà déjà qualifiés en huitièmes de finale (leur meilleure performance en Ligue des Champions) alors qu’il reste deux matchs de poule. Pour l’instant, ils sont aussi en toute logique en tête de la Serie A avec deux points d’avance sur l’Atalanta qui fait également un très bon début de saison et trois sur la Lazio, Udinese (la grande surprise de ce début de saison) et l’AC Milan.
Aujourd’hui, seules les blessures peuvent handicaper cette équipe (nous l’avons vu avec Milan et le Barça) et puis la question de l’expérience à haut niveau, à haute pression se pose quand le Napoli affrontera des équipes à concurrences directes pour le titre en 2023 couplé à des matchs éliminatoires à forte intensité en semaine contre les plus grands clubs d’Europe. Alors, qui peut arrêter les Gli Azzuri ? Luciano Spalletti va-t-il emmener son équipe vers son premier Scudetto depuis 1990 ?
Article très complet sur une équipe assez méconnue
Très bonne analyse